Axes de recherche

Le programme de recherche de la Chaire (2022-2025) s’articule autour de trois axes principaux :
- Axe 1. Déterminants sociaux de la santé
- Axe 2. Politiques publiques
- Axe 3. Participation des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion
Axe 1. Déterminants sociaux de la santé
La réduction des inégalités sociales de santé doit s’appuyer sur une amélioration des déterminants sociaux de la santé, c’est-à-dire des conditions de vie matérielles et sociales des personnes vivant en situation de défavorisation socioéconomique. Le logement (abordabilité, qualité, salubrité) et le quartier (ex. espaces verts, sentiment de sécurité, services accessibles, loisirs) sont reconnus comme des déterminants ayant des impacts importants sur la santé et le bien-être.
Afin que ces environnements deviennent promoteurs de santé et d’équité, ils doivent offrir un milieu de vie sain (ex. qualité de l’air, sécurité) et permettre aux résident.e.s :
- d’exercer du pouvoir sur leur milieu de vie afin que celui-ci réponde à leurs besoins et aspirations;
- de développer différentes formes de capital, dont des relations avec des voisin.e.s, des intervenant.e.s et des décideur.e.s (capital social) de même que des ressources locales (capital socio-territorial) qui pourront les aider à atteindre les objectifs qu’ils et elles se sont fixés.
L’axe 1 regroupe des recherches interventionnelles visant à améliorer la qualité de l’environnement résidentiel des personnes en situation de défavorisation socioéconomique. Par exemple, les projets Flash sur mon quartier! et Synergie impliquent des locataires dans l’amélioration de leur milieu de vie, alors que le projet Logement social et ses effets tente de mieux comprendre comment les programmes de logement social québécois influencent les trajectoires de vie des personnes. Tous ces projets ont pour finalité d’identifier des améliorations à apporter aux environnements de vie des personnes en situation de pauvreté, afin de réduire les inégalités.
Axe 2. Politiques publiques
Il est déjà connu que les politiques publiques possèdent le plus grand potentiel de réduction des inégalités sociales, car elles agissent directement sur la redistribution des richesses et des ressources au sein de la population. Cependant, on en sait peu sur les barrières et les facteurs facilitants l’adoption de politiques publiques qui permettent de lutter plus efficacement contre la pauvreté et l’exclusion sociale, et d’ainsi diminuer les inégalités sociales de santé. Les préjugés à l’endroit des personnes en situation de défavorisation socio-économique posent probablement obstacles.
Cet axe rassemble des études qui s’intéressent aux stratégies à déployer afin d’améliorer les politiques publiques de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, tant au niveau fédéral que provincial ou municipal. Par exemple, le projet Vers une société plus juste développe et évalue une nouvelle intervention visant à diminuer les préjugés à l’endroit des personnes qui reçoivent de l’aide de dernier recours et à augmenter l’appui à l’égard de politiques plus généreuses de soutien au revenu. Le partenariat en émergence Ensemble pour améliorer les politiques de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale s’intéresse aux pratiques des organismes de défense des droits et aux barrières qu’elles rencontrent pour produire les changements nécessaires à une plus grande justice sociale.
Axe 3. Participation des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion
Pour réussir à réduire les inégalités sociales, il est primordial d’intégrer les savoirs expérientiels des personnes en situation de défavorisation socioéconomique dans la prise de décision au sujet des problématiques qui les concernent. Ces personnes rencontrent de multiples barrières à leur participation à des recherches ou aux dispositifs habituels de participation citoyenne, de sorte que leur point de vue n’est pas suffisamment connu et intégré dans les processus de prise de décision. Cette situation contribue à perpétuer les inégalités sociales.
La Chaire s’intéresse aux meilleures pratiques en matière d’inclusion des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale dans les dispositifs de recherche et de participation citoyenne. Toutes les études menées à la Chaire impliquent des pair.e.s chercheur.e.s, c’est-à-dire des personnes qui ont une expérience vécue de la pauvreté et de l’exclusion. Ces personnes sont intégrées à part entière dans l’équipe de recherche. Elles prennent part aux décisions à toutes les étapes du projet, incluant l’élaboration de la demande de subvention, la réalisation de l’étude, les analyses et la diffusion de ses résultats. Des pair.e.s chercheur.e.s sont également membres du comité de gouvernance de la Chaire depuis sa création.
Cet axe rassemble des études qui documentent les pratiques d’inclusion des personnes en situation de pauvreté dans la recherche et dans la conception d’interventions qui les concernent. Nous nous intéressons aux meilleures pratiques dans le domaine et à leurs retombées au plan humain, scientifique et professionnel.